Wissant : la suppression de l’accès sud de la plage, pose-t-elle un problème de sécurité?

PUBLIÉ LE 20/07/2015

BERTRAND SPIERS

La suppression de l’accès sud de la plage, côté dune d’Aval, pose-t-elle un problème de sécurité ? A priori non selon les secours de la plage. L’association de la baie de Wissant déplore cet état de fait.

Un cheminement piétonnier a été maintenu là où autrefois on pouvait descendre une embarcation légère de plaisance, ce que regrette l’ABW.

Lors de leur assemblée générale samedi, les Amis de la baie de Wissant (ABW), leur nouveau nom maintenant, se sont émus de la suppression de la descente de l’ancienne digue qui a été remplacée par un cheminement piétonnier.

Auparavant, on pouvait accéder à la plage de Wissant des deux côtés : au nord, près du ruisseau d’Herlen et de la villa Belle Dune ; au sud, devant la rue des Mouettes. Une descente en béton bien pratique pour mettre à l’eau une embarcation légère de plaisance.

La nouvelle digue en voie d’achèvement a supprimé cet accès, ne laissant qu’un cheminement pour les piétons. Pour l’association, cette mesure peut poser un problème de sécurité car elle ne permettrait plus aux moyens de sauvetage de gagner facilement la plage.

Mauvais procès

Qu’en est-il réellement ? Nous avons joint les bénévoles de la SNSM ainsi que les pompiers de Marquise. Aucun n’utilisait auparavant cet accès. « La dernière fois que je suis allé à Wissant pour un kite-surf en difficulté, on est passé par la villa Belle Dune » raconte l’adjudant des pompiers de Marquise. « Avec le gyrophare, on passe », même si la rue est en sens interdit. Même avis chez les bénévoles de la SNSM. « Au poste de secours, on se sert uniquement de l’accès nord de la plage, là où se jette le ruisseau d’Herlen. »

Le maire de Wissant est encore plus catégorique. « Il n’y a aucun problème de sécurité depuis que la SNSM a installé un bungalow à Strouanne. De là, ils peuvent facilement avec le canot pneumatique se rendre sur la zone de baignade. » Les courants et les vents dominants poussent généralement les embarcations en difficulté vers Strouanne, jamais vers Tardinghen. « C’est encore un mauvais procès que nous fait cette association » déplore Bernard Bracq.