La renaissance de Boulogne.
Boulogne peut indéniablement s’enorgueillir d’une glorieuse histoire maritime. Jules César, Eustache II de Boulogne ne furent-ils pas les précurseurs d’une ville ancrée dans la relation transmanche ?
Plus récemment, au terme de l’épopée napoléonienne, Boulogne a su s’orienter vers l’industrie et attirer les entrepreneurs d’outre-Manche. En 1840, une personne sur trois à Boulogne était de nationalité britannique. Dix journaux en langue anglaise y étaient, à l’époque, imprimés. Les entrepreneurs y faisaient leurs affaires, n’hésitant pas à y investir.
Ce sont suivies des années glorieuses. Cette richesse économique reposait sur des générations de créateurs, de scientifiques : le célèbre Mariette et autre aventurier tel Alphonse Pinard, découvrant la culture des peuples d’Alaska. Des générations d’industriels ont permis à cette communauté de revendiquer, en 1900, la production de 80 % des instruments d’écriture français, 50 % du ciment, sans oublier sa prééminence dans la pêche et le transport transmanche.
Par contre, objectivement, il est difficile aujourd’hui de ne pas constater le long déclin de cette ville, ces 100 dernières années.
Un sursaut est certes indispensable, mais pour autant il requiert une certaine forme de confiance et d’ambition qui se sont malheureusement trop souvent érodées au pied de trop de déconvenues.
Et pourtant, le futur de cette ville ne repose-t-il pas sur sa vocation de devenir un centre urbain dynamique, attractif, reposant sur ses atouts indéniables: sa place fortifiée, son château musée, sa crypte magnifiquement rénovée, sa majestueuse basilique, ses rues tortueuses pavées de vielle pierres, son charme pittoresque de ville de bord de mer, son port de pèche, l’énergie et la gouaille de ses marins, ses échoppes où la bière coule à flot, ses effluves piquantes, parfois, balayées par les bourrasques de vent d’ouest rythmé par la marée, ce subtil mélange de teintes et de couleurs d’un ciel, tant prisé par les impressionnistes.
Cette ville : on ne peut que l’aimer ! On ne peut que lui souhaiter le meilleur.
Or, aujourd’hui, il faut, sans doute, prendre le temps de l’observer avec Google Earth. Regarder, analyser son positionnement pour réaliser l’incroyable atout complémentaire de ce territoire à quelques minutes des tristes banlieues de la mégalopole Londonienne.
Il suffit de traîner quelque temps dans cette infinie banlieue londonienne, uniforme et insipide, pour réaliser toute la perspective que représente Boulogne et son extraordinaire rade, forte de ses 370 hectares arrachés à la mer, accessible par tous les bateaux en tout temps.
C’est une rade où l’on voudrait s’abriter, mais c’est aussi une rade où l’on pourra bientôt habiter, les pieds dans l’eau, les narines humant l’air du large, le tout au couvert d’appartements confortables et douillets, au sein d’une marina agencée des plus récentes innovations technologiques. C’est, en effet, une vraie smart city qui se dessine sous nos yeux.
C’est un projet de notre demain qui commence aujourd’hui !