Cet article de "La Voix du Nord" date d'il y a maintenant un an !
par Julien
Vue Geoportail : ancien et nouveau bassin Calais 2015
Les sédiments transportés par le courant viennent se déposer dans le nouveau port de Calais, ce qui pose problème pour la navigation.
Apprenant que les autorités envisagent le dragage et l’immersion des sédiments emprisonnés dans le nouveau port Calais 2015, l’association Les Amis de la baie de Wissant propose que cela s’opère dans la baie wissantaise, qui en a bien besoin.
Après des années de gestation, la mise en service des nouvelles infrastructures portuaires calaisiennes est imminente. Afin de garantir la navigation dans le grand bassin, les autorités ont conscience qu’il faudra intensifier le dragage et le dépôt en mer des sédiments que les courants emprisonnent dans l’enceinte portuaire. Car celle-ci « agit comme un piège à sédiments et, en l’absence de dragages plus ou moins réguliers, l’exhaussement des fonds ne permettrait plus la navigation et l’exploitation des installations portuaires », pointe un rapport commandé par l’État et la Région.
« Un déchet devenant une matière première »
Des projections ont été faites : « Les modélisations d’envasement et d’ensablement du nouveau bassin Port de Calais 2015 ont conclu sur un volume de 415 000 m 3 de vases sableuses à draguer chaque année (…) », est-il consigné comme préalable à cette demande d’autorisation environnementale de dragage et d’immersion des sédiments d’entretien du site portuaire de Calais.
Du sable à ne plus savoir qu’en faire, lequel pourrait perturber le trafic maritime en entrée et sortie du port calaisien. Or, à une dizaine de milles, plus au sud, la problématique est totalement inverse. En baie de Wissant, l’érosion gagne du terrain et l’estran se réduit comme peau de chagrin. À tel point que des rechargements en sable sont régulièrement opérés par la collectivité.
L’association Les Amis de la baie de Wissant, qui lutte pour la préservation des maisons menacées par l’érosion, y voit une convergence d’intérêts : « Pourquoi ne pas étudier le principe d’un clapage en baie de Wissant, ce qui répondrait parfaitement aux objectifs d’une économie circulaire, un déchet devenant une
matière première ? », soumet-elle. Dans sa dernière lettre d’information, l’association incite la population à formuler cette observation aux services de l’État, dans le cadre de l’enquête publique qui se termine ce lundi 18 octobre.
À compter de cette date, le commissaire enquêteur disposera d’un délai de trente jours pour rendre son rapport
Ce qu'il a fait le 15 novembre 2021. Pour lire le rapport final du commissaire enquêteur Cliquez ici
Les personnes qui ont contribué à cette proposition en déposant une remarque sur le registre ouvert au public :
EXTRAIT De l'avis du COMMISSAIRE ENQUETEUR publié sur le site de en date du 25 mars 2022.