La stabilisation de la dune d’Aval et du trait de côte

Commencé depuis début juillet, le chantier de réensablement en urgence de la dune d’Aval (au sud de la commune), dont l’érosion s’accentuait de mois en mois et menaçait un quartier, est, pour l’association, une très bonne chose… Même si elle aurait « trouvé plus logique » d’associer enrochements et apport de sable

La première phase des travaux de stabilisation doit s’achever à la fin de cette semaine. La mise en place de ganivelles, piquets, oyats et autres dispositifs anti-érosion aura lieu en début d’automne.

« Il va falloir qu’on soit très vigilants pour que le sable reste bien en place » jusqu’au début du rechargement massif de la baie prévu en 2018, souligne Alain Toulemonde, président des Amis de la Baie de Wissant. L’association effectuera des relevés. Surtout, elle souhaite qu’après chaque tempête, du sable soit remonté au bulldozer, comme cela se fait ailleurs (Le Touquet, Dunkerque, etc.)

Identifier les causes du désensablement

L’érosion continue de plus belle devant le perré malgré les travaux de réensablement. Une bâche s’est formée, les fondations apparaissent. « Il faut un entretien continuel, c’est la seule solution pour maintenir le sable ! »

L’identification des causes de l’abaissement de l’estran reste donc un sujet primordial pour l’association, surtout dans la perspective du grand réensablement de la baie.

Cet hiver, les services de l’État on mis à jour les cartes marines pour étudier l’évolution des fonds depuis 2002. Des appareils de mesure des courants dans la baie et autour du Banc à la ligne ont aussi été mis en place. L’association communiquera les résultats dès qu’ils seront disponibles. Très attentive à cette question, elle va aussi organiser un atelier de terrain l’hiver prochain avec des scientifiques.

Plan de protection des risques naturels

Le projet de plan de protection des risques naturels (PPRN 2015), qui doit définir les zones à risques et leurs enjeux, a pris du retard et n’est toujours pas publié, même si ses résultats ont été présentés aux associations fin juin.

Une nouvelle digue ayant été construite depuis le commencement de l’étude, les risques de submersion marine du perré ont, selon les Amis de la Baie de Wissant, forcément évolué.

L’association demande donc que les services de l’État en tiennent compte et mettent les données à jour. Sinon, l’approbation du plan de protection « sera faite sur des données périmées ». Avec toutes les conséquences, notamment immobilières, financières, etc., que cela pourrait sans doute impliquer…

>>À suivre : la présentation du gros projet de l’association, de « valorisation du front de mer historique de Wissant ».