L’effet domino !

Sauf surprise, le permis de construire du gigantesque parc d’attractions London Paramount devrait être signé par le gouvernement britannique, vers le milieu de l’année 2016.

Il s’agit d’un parc encore plus considérable que celui de Disney à Paris avec l’adjonction d’une vaste salle de théâtre, un espace destiné aux expositions et conférences, sans oublier la musique et le sport. Comme son homologue parisien, il attirera une profusion d’hôtels et de restaurants, mais aussi des cinémas et night-clubs. Ce projet devrait offrir du travail à 27 000 personnes au sein d’un territoire où le taux de chômage est à 3,7%.

Que pouvons-nous proposer, ici sur la Côte d’Opale, dans le cadre de ce projet ?

A 45 mm avec la liaison TGV, nous présentons l’avantage de disposer d’un foncier incroyablement plus compétitif que l’ensemble du sud-est de l’Angleterre où, pour mémoire, le prix médian d’une maison se situe aux alentours de 400 000 €. Or, le transport et le logement des équipes employées à la construction, puis à la gestion de ce parc sont les défis les plus cruciaux adressés aux concepteurs.

Les financiers de London Paramount prévoient d’accueillir 50 000 visiteurs par jour. Prenant exemple sur les chiffres de Disneyland à Paris, on peut raisonnablement escompter un minimum de 10 000 visiteurs en provenance du continent. Or, compte tenu de la surcharge actuelle des deux accès autoroutiers, les promoteurs du projet vont devoir mettre l’accent sur la liaison ferroviaire reliant la gare d’Ebbsfleet à Calais-Frethun, de façon à pouvoir accueillir une clientèle en provenance de Belgique et de la région Nord Picardie.

Les retombées de ces navettes de TGV offriront, de facto, une fantastique perspective pour l’ensemble de la Côte d’Opale. Cela permettra à des demandeurs d’emploi de ce côté-ci du littoral de postuler aux offres dans le Kent et dans la région londonienne. Pour mémoire, 400 000 Français travaillent déjà sur Londres, démontrant que l’agglomération londonienne est infiniment pourvoyeuse d’emploi. Or, travailler en Angleterre tout en habitant sur le rivage sud du détroit présente un intérêt considérable, compte tenu de la différence du coût de la vie.

Mais ce métro transmanche sera aussi une porte d’entrée pour des ménages britanniques optant pour habiter sur la côte d’Opale, tout en gardant leur activité professionnelle en Angleterre.

Cet afflux de population française et britannique sur notre territoire est une véritable chance : d’une part, elle l’irriguera d’une partie prédominante des revenus des ménages dépensés localement, mais, parallèlement, cela créera de l’activité et du travail. A titre d’exemple, l’INSEE indique que cinq arrivants sur un territoire génèrent un nouvel emploi. Il s’agit donc, ici, d’un cercle vertueux apportant emploi et création de richesse, sans doute, de façon beaucoup plus pérenne que l’activité industrielle traditionnelle.