Un projet de flobart pour personnes handicapées retoqué par les Affaires maritimes

Vincent Delliaux souhaite adapter un flobart pour des personnes handicapées et leur permetter d’accéder dans une de ces embarcations sur la plage de Wissant. 

Bénévole actif à l’association des Flobarts des 2 Caps, il travaille dorénavant sur un projet de taille qu’il a appelé « Le Flobart pour tous ». «  L’objectif est de faire découvrir gracieusement à des personnes handicapées notre belle baie de Wissant depuis la plage  », explique-t-il.

Son idée est de transformer un flobart pour permettre de les accueillir accompagnées et de les emmener sur la plage de Wissant au niveau de la descente à bateaux. Il vient d’essuyer le refus de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Elle s’oppose à l’accès à la plage, et à sa demande d’Autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public maritime. Vincent Delliaux dit pourtant qu’un membre de la DDTM l’aurait encouragé oralement à faire une demande.

Touché, mais pas coulé !

 

Même s’il avoue être sonné par la décision administrative, il ne compte pas en rester là. Il trouve totalement injuste que tant d’efforts soient réduits à néant sur des motifs qu’il estime contestables.

Selon la DDTM, «  un attelage embarquant des personnes à mobilité réduite pour un but de promenade ne peut pas être admis sauf si le trajet vise à la mise à l’eau du flobart  ». Il est donc recommandé à Vincent Delliaux d’adapter son projet en conséquence.

Une flopée de soutiens

Soutenu par les Paralysés de France, l’ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique de Rang-du-Fliers), par le lycée maritime du Portel pour les travaux sur le flobart et par un ergothérapeute pour l’aménagement du bateau, l’association compte bien remuer ciel et terre pour obtenir gain de cause. Le maire, Bernard Bracq, ne s’est pas exprimé.

L’argument le plus édifiant est que la DDTM considère que «  toute entorse aux textes constitue un précédent qui amène une série de demandes par la suite, surtout dans ce domaine  ». Vincent Delliaux reste convaincu que les plages françaises ne seront pas envahies de fauteuils roulants et de leurs propriétaires s’il obtient gain de cause. Et quand bien même  !