Wissant : les autorités refusent leur balade en flobart pour les personnes handicapées

PUBLIÉ LE 26/01/2017 Mélanie Louf

Ils veulent créer une balade en flobart pour les personnes handicapées, mais se heurtent au refus des autorités.


Vincent Delliaux, porteur du projet, envisage d’aménager La Marouette pour son projet de  flobart pour tous . Elle pourrait recevoir 5 fauteuils, 2 accompagnateurs et un associatif. Mais ce projet ne peut voir le jour sans l’accord des autorités.

Vincent Delliaux, membre du conseil d’administration à l’origine du projet « Handi’Caps, Flobarts pour tous », a tout prévu, sauf le désaccord de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).

« Les établissements Hardy nous suivent pour le matériel, le lycée maritime du Portel est prêt à engager ses élèves sur l’aménagement du bateau et l’Itep (institut d’éducation motrice, ndlr) de Rang-du-Fliers nous suit aussi. Une ergothérapeute est prête à se déplacer pour nous aider à aménager le flobart », liste Vincent Delliaux.

La commune idéale pour un tel projet

Un rendez-vous en mairie est prévu pour défendre le projet devant le maire, Bernard Bracq. « À Wissant, il y a un Tiralo pour baigner les personnes en fauteuil, des gîtes adaptés pour accueillir des personnes à mobilité réduite, et puis le musée du moulin et le conservatoire du flobart. Tout est réuni pour organiser des journées à thème », lance Vincent Delliaux.

L’association a déjà choisi le bateau à aménager. La Marouette date de 1981, elle a servi de bateau de pêche professionnelle à Jean-Claude Fenecat, l’oncle de Vincent. Sortie de l’eau en 1992 avec le plan Mellick, elle dormait dans les hangars des Flobarts depuis une dizaine d’années.

Cependant, ce projet solidaire connaît un premier obstacle. « La DDTM ne nous délivre pas l’autorisation de circuler sur la plage. Au téléphone, on m’annonce que s’ils disent oui, ils seront débordés par les demandes de ce type. Par écrit, on m’explique que je ne peux pas circuler si ce n’est pas pour mettre le bateau à l’eau et encore moins avec des gens dans le bateau. » Vincent Delliaux n’accepte pas les raisons évoquées. « Dans ce cas, il faut remettre en question toutes les fêtes maritimes, la fête à Raoul, même la Saint-Nicolas à Boulogne, s’indigne-t-il. Ce sont toutes des manifestations qui embarquent du monde à bord… »

L’association ne baisse pas les bras et planchera sur le dossier avec le soutien des Handicapés de France.