À l’aune du référendum britannique, un sondage a été réalisé auprès des Britanniques pour mieux cerner leurs sentiments vis-à-vis de l’Europe et des Européens.
Ce qui frappe immédiatement au travers de cette étude publiée par le journal The Guardian, journal de centre-gauche, c’est l’angle même de l’analyse qui transparaît derrière la formulation des questions. L’orientation des questions se dirige systématiquement sur les aspects pratiques, sociaux, économiques, mais très peu sur les fondements du projet européen, l’essence même de l’implication des 28 pays composant actuellement la Communauté européenne.
Observateur attentif des médias Britanniques, je n’ai d’ailleurs quasi jamais retrouvé cette notion existentielle dans la réflexion, les observations et les chroniques britanniques, sans parler du public largement aux abonnés absents sur ce genre de sujet.
La première question posée était relative à la place de l’appartenance même du référendum par rapport aux autres préoccupations telles que : la santé, le niveau des salaires ou l’immigration. On découvre, d’ailleurs, que le référendum n’arrive qu’en cinquième position après l’ensemble de ces préoccupations décrites ci-dessus.
Il apparait que la tranche de population des moins de 35 ans est la plus favorable à l’idée de rester dans l’Union européenne, mais cette tranche de population est malheureusement la moins prédisposée à aller voter…
L’immigration est très largement le sujet le plus susceptible d’affecter la façon dont les Britanniques vont voter au référendum. 49 % disent que cela aura une influence sur la façon dont ils voteront et ce chiffre augmente à 72 % auprès de ceux qui indiquent vouloir voter le Brexit.
La deuxième raison susceptible d’influencer le vote est la perception d’interférence législative de Bruxelles dans la vie des Britanniques. Autre analyse, 61 % des Britanniques interprètent négativement les lois résultant des accords de Schengen, par rapport à 23 % qui pensent le contraire.
Ce qui est également intéressant, c’est la suite du sondage. Curieusement, l’enquête s’aventure sur les différents stéréotypes des Britanniques vis-à-vis des autres membres de la communauté européenne en les interrogeant sur des sujets éclectiques et divers… Cela va des habitants les plus drôles, les plus agressifs, les plus arrogants, les plus généreux, les plus efficaces, les plus accueillants, les plus relaxes, les plus travailleurs, les plus avares, les plus dignes de confiance, les plus lâches, les plus romantiques, les plus tolérants, les plus stylés… Puis, quels sont les pays, ceux qui ont la meilleure nourriture, ceux qui ont le plus contribué à la littérature, ceux qui ont plus contribué à la science, ceux qui ont plus contribué aux arts ?
Notre pays apparaît une seule fois en tête d’une des classifications, mais ce n’est pas glorieux et je laisse de découvrir cette étude sur les moteurs de recherche avec les mots clés : Guardian March 20 Survey
Tout ceci a une explication et je pense que vous comprendrez mieux ce sentiment en regardant ce document produit par Arte. Utilisez les mots clés : French Bashing Arte You Tube
Thaddée Segard