De très nombreuses innovations techniques pointent leur nez, en provenance de différents horizons de notre planète.

Au niveau des transports, on voit déjà rouler, en Californie, la voiture sans pilote et, en mai dernier, le premier avion drone chinois vient de recevoir une autorisation pour essai dans le Nevada, aux États-Unis.

Deux entreprises de distribution, la chinoise JD.com et Amazone développent la livraison des colis par drone, leur permettant de faire fi des contraintes géographiques.

La transmission d’informations a, elle-même, été complètement bouleversée ces dernières années. Les liaisons téléphoniques longue distance sont maintenant quasiment gratuites, et parallèlement la fibre optique, associée avec l’émergence de la 4G met les informations du bout du monde à la disposition de chacun, quelle que soit sa localisation.

Ces bouleversements technologiques ne se sont pourtant pas encore concrétisés par une transformation de l’aménagement du territoire. Mais, très certainement, ce n’est plus qu’une question de saisons pour voir se dessiner un revirement total. Notre urbanisation excessive actuelle va bientôt nous apparaître comme complètement délirante.

Comment, en effet, appréhender cette concentration périurbaine avec tous les maux qui s’y rapportent : coût de l’immobilier, pollution, embouteillages… par rapport à la qualité de vie que nous proposent nos villes moyennes et de nos villages !

Cependant, comme souvent, ce ne sont pas les théories qui vont faire changer les mentalités, mais plutôt l’intérêt des acteurs. En effet, le différentiel du coût de la vie est tellement flagrant que de nombreux ménages auront intérêt à rechercher l’option de s’installer dans ces zones encore délaissées pour bénéficier d’une amélioration sensible de leur niveau de vie. Or la technologie, déjà aujourd’hui, permet aux uns et aux autres de travailler dans des conditions aussi performantes à 300 km des centres urbains, qu’au milieu d’un monde agité où pèsent de trop nombreuses contraintes.

À n’en pas douter, les financiers qui interviennent dans les projets immobiliers seront les premiers à profiter de l’aubaine pour investir sur ce foncier délaissé pour se désengager de ces espaces en fin de cycle que seront bientôt les zones périurbaines.

L’exemple le plus significatif de notre région est, sans doute, cette ville nouvelle pressentie sur le port de Boulogne-sur-Mer. Elle permettra de valoriser un environnement absolument unique dans l’ensemble nord-européen. Déjà, arrivent les promoteurs percevant tout l’intérêt que représente ce positionnement géographique idéal, les pieds dans l’eau, à quelque 90 minutes de Paris et de Londres.

On peut également imaginer tout l’intérêt que cela peut représenter pour les nouvelles start-ups et entreprises du secteur tertiaire attirant des jeunes cadres à la recherche d’un environnement confortable, mais aussi pratique leur permettant de profiter d’une variété de sports nautiques et terrestres largement disponibles sur notre littoral.

Du bout de l’océan, la vague se forme pour déferler sur nos cotes encore bien vierges. Soyez bien sûr, les surfeurs sont prêts…

Thaddée Segard