20031209_Thèse sur la propagation des vagues me semble très utile pour que le public comprenne la difficulté de l'analyse des causes de l'érosion.
Et je constate sur la photo de la page 269 une succession de 7 virgules d'avancées maritimes alternant avec 7 langues de sable. Il y a certainement une explication rationnelle. Laquelle?
Comment expliquer cette dizaine d’entrées maritimes en forme de virgule, régulièrement espacées tous les 100 mètres?
Les fluides aqueux, comme les fluides aériens, obéissent aux lois de la mécanique des fluides que j’ignore pour l’essentiel, mais que j’ai dû respecter pour aller 5 fois en planeur de Merville au Maroc (Ouarzazate), en recherchant par la logique la position des courants ascendants invisibles et en fuyant les zones des “déguelantes”.
Quel est l’ingénieur maritime qui pourra nous expliquer les règles de pénétration de ces “virgules” sur le rivage de la Gironde?
Si on ne connait pas la logique de l’adversaire, ses points forts et ses points faibles, comment le combattre?
Nous avons le choix:
- Soit baisser les bras, les forces de l’adversaire semblant insurmontables: c’est la logique du Conservatoire du Littoral.
- S’agiter et boucher les trous lorsque cela devient très urgent: C’est le choix actuel de notre Maire.
- Analyser les causes ( les lois de mécanique des fluides maritimes, les courants et vents du nord qui rechargent la plage, les tempêtes et houles d’ouest qui s’engouffrent par la trouée du Banc à la Ligne) et les points faibles de notre adversaire et le contrer là où nous pouvons être efficaces. Mais sommes nous capables et outillés intellectuellement pour faire cette analyse indispensable?
On ne peux pas agir efficacement pour contrer le désensablement de la baie si on ne maitrise pas ces lois de la mécanique des fluides!
A titre d'exemple, dans le domaine aérien que je connais mieux, j'ai constaté une fois de plus, il y a 3 jours, la technique de vol d'un groupe d'une vingtaine de canards sauvages migrateurs provenant des pays nordiques et filant vers le sud à 200m d'altitude, à la verticale d'HAZEBROUCK: ils se suivent à la queue-leu-leu mais chacun étant décalé, à la même altitude, à gauche de son prédécesseur. Pourquoi? parce qu'ils ont constaté que le battement d'aile de leur prédécesseur crée une ondulation de l'air, à l'identique de la vague d'étrave d'un bateau en progression. Ils ont compris par expérience qu'ils peuvent profiter de cette ondulation de l'air comme le fait le kite-surf sur le dos d'une vague.
Ah! Si nous pouvions nous transformer en grain de sable pour comprendre l'action des courants maritimes . . .
Stéphane